Haut-Uele / Durba : Insécurité persistante à Kokiza, les opérateurs économiques observent les journées sans activité pour alerter les autorités
Une atmosphère de peur et de méfiance s’est installée à Kokiza Village, l’un de quartier de 21 villages de la cité de kokiza, nous sommes à Durba, territoire de watsa, province du haut-uele, suite à la recrudescence inquiétante des braquages nocturnes. Après l’attaque armée du 7 mai ayant visé une dizaine de maisons commerciales, les opérateurs économiques ont décidé d’observer trois journées sans activités, en guise de protestation contre l’insécurité croissante.
Cette décision collective des commerçants est un cri d’alarme lancé aux autorités territoriales et provinciales, accusées d’inaction face à la menace persistante. Pour la population de kokiza village, ces actes criminels ne sont plus isolés mais s’inscrivent dans un schéma inquiétant de violences répétées, souvent menées par des hommes armés circulant en toute liberté, malgré la présence d’une force de sécurité censée les dissuader.
« Les bandits opèrent avec aisance, sans être inquiétés, parfois pendant plus de deux heures. Cela traduit soit une défaillance, soit une complicité au sein des services censés protéger la population », confie un habitant excédé.
La colère est d’autant plus vive que le quartier Kokiza Village est privé d’électricité pendant le braquage, rendant la surveillance nocturne quasi impossible et accentuant la vulnérabilité des habitants et commerçants. Cette absence de courant soulève également des suspicions sur une éventuelle coordination entre les pannes ciblées et les attaques.
Plusieurs voix s’élèvent désormais pour réclamer la refonte des services de sécurité dans la région, exigeant des rotations au sein des forces de l’ordre en territoire de watsa, souvent accusées de passivité, voire d’indulgence à l’égard des criminels.
Pour restaurer la paix et la confiance dans cette partie stratégique du territoire de Watsa, les autorités sont appelées à prendre des mesures urgentes : la stabilité de l’électricité pendant les heures nocturnes, intensification des patrouilles nocturnes, enquête sur les complicités internes et poursuites judiciaires à l’encontre des malfaiteurs.
Par Christophe Onzonono
